Les trois conditions pour avoir une bonne posture pendant la méditation :
La première est de trouver une bonne assise sur le coussin de méditation « zafu » adapté à notre morphologie. Si nous méditons avec les jambes croisées, le zafu doit être à la bonne hauteur pour nous permettre de déposer les genoux au sol. Sur notre coussin de méditation, lorsque nous faisons basculer légèrement le bassin en avant, le sacrum se positionne 45° par rapport à l’horizontale, ainsi on peut « pousser » la terre avec les genoux.
La deuxième condition est de bien étirer la colonne vertébrale, les vertèbres lombaires non cambrées mais étirées, les dorsales étirées, le menton rentré.
Nous devons garder à l’esprit les 3 parties de notre colonne vertébrale
- a/ La partie inférieure de la région lombaire s’étend jusqu’au bas de la cage thoracique. Les vertèbres lombaires doivent être étirées, non cambrées. Pendant la méditation, nous pouvons écouter le mouvement de notre respiration profonde jusqu’au bas de notre colonne vertébrale. Elle doit rester souple pour nous permettre de nous incliner pendant la journée.
- b/ Viennent ensuite les vertèbres dorsales, cette partie du dos correspond à la cage thoracique. Cette région est souvent raide et est la plus difficile à corriger. Avec la pratique assidue de la méditation cette partie se libère et s’étire progressivement et en suivant le mouvement de la respiration elle deviendra souple et l’esprit deviendra doux et ouvert
- c/ La colonne cervicale est la plus mobile, elle prend des attitudes inattendues lorsque nous suivons nos fantaisies et pensées. C’est avec la tête et les mains que l’être humain accompagne ses pensées. En rentrant le menton, l’attention est réveillée. En reculant la tête légèrement lorsque les oreilles se placent au même plan que les épaules, cela déclenche une respiration profonde.
L’observation de l’équilibre est la troisième condition pour trouver la bonne posture.
L’équilibre exprime l’harmonie de la posture.
Il y a deux sortes d’équilibre :
- l’équilibre en fonction des possibilités du moment,
si nous avons mal aux genoux ou au dos, se positionner de façon correcte : la bonne hauteur du zafu pour permettre la verticalité de la colonne vertébrale, la bonne position des mains, le menton rentré. Garder la présence sur le corps et la respiration et observer les fluctuations de l’esprit en laissant passer les pensées comme les nuages qui traversent le ciel.
- Et il y a l’équilibre subtil qui évoque
« le sapin solidement enraciné et majestueusement dressé vers le ciel ». C’est la belle attitude dans un équilibre conforme « à la nature des choses ». C’est le corps « abandonné » laissant notre vraie nature s'exprimer, lorsque nous laissons faire la méditation, sans intervenir.
Dans la pratique de la méditation, nous passons souvent d’un équilibre à l’autre : parfois nous faisons comme nous pouvons en fonction de nos limitations, parfois c'est l'esprit profond qui nous guide...